Hubert Védrine : « Gérard de Villiers avait un flair incroyable »

Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères, livre au JDD ses impressions après la disparition de Gérard de Villiers. L’ex diplomate avoue s’être intéressé de près aux informations que livrait l’écrivain dans ses romans d’espionnage SAS. Devenu ministre des Affaires étrangères, je lisais de temps en temps un SAS dans l’avion, je savais qu’il avait ses sources dans les services de renseignement. Je voulais comprendre sa méthode de travail, comment il parvenait à maintenir cette démarche de grand reporter, comme du temps de France Soir sous Pierre Lazareff. Je l’ai donc invité à déjeuner au Quai d’Orsay. Il était enchanté qu’un ministre s’intéresse à lui. Je me souviens qu’il avait raconté un projet d’attentat contre Sadate plus de six mois avant que le président égyptien ne soit assassiné. Gérard de Villiers avait une formidable capacité d’anticipation. Il s’était reconverti très tôt sur la menace du terrorisme islamique. Il avait été le premier à raconter des choses très précises sur le trafic de drogue qui traversait l’Atlantique pour remonter vers le nord via le Sahel en alimentant les groupes djihadistes. Là encore, c’était plusieurs années avant l’intervention française au Mali. Je savais qu’il avait ses amis à la DGSE. Il a bien saisi la mécanique du travail des diplomates et des agents secrets avec leurs questions éthiques et leurs cas de conscience. C’est ce qui le rapproche des grands romans d’espionnage à la John Le Carré. Dans l’un des derniers SAS que j’ai lu, il avait joint en annexe, à la fin du livre, l’article flatteur que le New York Times lui avait consacré. Je crois qu’il l’avait vécu comme une consécration.”
Je ne fais pas de littérature, et alors ?

Extrait d’une interview de Gérard de Villiers par Jérôme Leroy et Elisabeth Lévy pour “Causeur”, le 14 septembre 2013. Gérard de Villiers est un prophète. À ceci près qu’il n’a pas de visions, mais de très bons amis dans le renseignement. Les SAS, non seulement rendent compte de l’actualité internationale en direct mais, parfois même, la devancent. Les épisodes racontant l’assassinat du premier ministre libanais, les prodromes de la guerre civile en Syrie ou l’intervention française au Mali ainsi que les conséquences désastreuses de la chute de Kadhafi, ont surpris dans les chancelleries où, d’habitude, on préfère se fier aux télégrammes diplomatiques qu’à un auteur de « contes de fées modernes », comme disait Marcel Jullian à propos du père de Son Altesse Sérénissime. Jérôme Leroy. Vous avez créé le personnage de Malko Linge en 1965, âge d’or du roman d’espionnage. Si on le compare au Smiley de John le Carré ou à James Bond, qu’est-ce qui explique son succès rapide ? Gérard de Villiers. C’est une question de style : le mien était très différent de tout ce que l’on écrivait à l’époque et qui restait très sage, très convenu, notamment en matière de sexe. James Bond ou Smiley sont de très bons personnages, mais ils restent ce que l’on appelle des civil servant, des fonctionnaires. Ils n’ont pas de vie en dehors de leur vie professionnelle. Malko, lui, est un contractuel, un samouraï. Et les samouraïs n’ont jamais de maître, ils se louent. Élisabeth Lévy. Une question de midinette : l’avez-vous rencontré ou est-il totalement inventé ? Malko est le résultat d’un collage entre trois personnes : un chef de mission du SDECE (Service de documentation extérieure et de contre-espionnage, ancêtre de la DGSE), un baron allemand qui avait un château en Souabe, et un marchand d’armes autrichien nommé Ottenbach. JL. Vous êtes bien conscient que la sexualité de Malko est absolument scandaleuse ? Pas du tout, elle est épanouie. ÉL. Votre héros coche toutes les cases du machisme ancestral. Votre public est-il un ramassis de réacs ? N’oubliez pas que beaucoup de femmes lisent SAS. Vous seriez étonnée de voir à quel point le spectre de mes lecteurs est large : cela va de Chirac à BHL ! ÉL. Les gens de gauche doivent s’étrangler, non ? En effet, je ne m’inscris pas dans la pensée dominante, et la majorité de mon public non plus. Mon héros est officiellement décrié par la gauche, qui a fait un hold-up culturel sur la France depuis cinquante ans ! La gauche est par nature hypocrite, prônant un Bien qu’elle n’incarne pas. JL. Et Malko, incarne-t-il le Bien selon vous ? Non, il incarne une forme de liberté, de libéralisme, de lutte pour la liberté, pour le droit de faire ce que l’on veut. JL. Vous avez façonné Malko à votre image : il semble plus atlantiste que gaulliste. Que reprochez-vous au gaullisme ? Le gaullisme relève de cette névrose typiquement française qui consiste à se dresser contre le monde entier, au motif qu’il est libéral. Quand Hollande arrive avec ses petits poings serrés aux réunions des « 27 », il y a 26 libéraux et lui. Il a donc très peu de chances de les faire basculer. JL. Malgré votre anticommunisme, dans L’Ordre règne à Santiago (1975), vous êtes aussi extrêmement critique envers la dictature de Pinochet… Les dictatures, quand bien même elles ne sont pas communistes, restent indésirables. JL. La vision de Malko Linge a-t-elle changé après la chute du mur de Berlin ? Non, car la guerre froide continue. Il reste deux blocs, même si l’ennemi n’est plus le communisme − qui n’existe plus qu’à Cuba, en Corée du Nord et en France. L’opposition entre Russie et États-Unis est néanmoins toujours aussi forte. C’est un fait culturel : les Russes détestent les Américains. JL. Snowden a pu révéler le scandale des écoutes américaines grâce auxnouvelles technologies de l’information. Le progrès technologique nevous a-t-il pas obligé à repenser certaines intrigues romanesques ? Bien sûr, la technologie a une incidence, mais elle demeure marginale. Il reste des lieux, des situations, où elle ne résout rien du tout. Cela a été l’une des grandes erreurs des États-Unis de croire au « tout-technologique ». Ils en sont revenus. Au fond, rien n’a changé : il y a toujours deux grandes agences de renseignements, la CIA et celle des Russes, qui a changé de nom − le KGB, le SVR ou le FSB. Les autres sont des acteurs secondaires, pour des raisons financières. Les Anglais sont très bons, par exemple, mais n’ont pas le budget nécessaire. ÉL. Quid des Israéliens ? Personne ne les connaît. Ce sont des menteurs. Ils sont bons, mais ils mentent. Ils mentent connement, d’ailleurs. Leur dernier truc, c’est de débouler tous les mois en annonçant que ça y est, les Iraniens attaquent. Tout le monde sait que c’est totalement bidon. ÉL. Et nos « services », sont-ils bons ? Nous savons travailler. Mais il n’y a plus de politique française. Si aucun SAS ne se déroule en France, c’est d’ailleurs parce que nos services ne mènent pas de grands projets. Il n’y a rien à raconter avec des objectifs aussi limités que les nôtres ! JL. Aussi limités soient-ils, quels sont-ils ? L’Afrique, notre zone réservée ! À une certaine époque, j’insinuais au patron de la DGSE qu’il faudrait peut-être ouvrir un poste à Istanbul ou je ne sais où. Il m’a répondu : « À chaque fois qu’un feu rouge tombe en panne à Dubrovnik, on me demande de savoir pourquoi, et je n’aurai jamais l’argent pour faire autre chose. » Les services français ont donné la priorité à l’Afrique au détriment de l’Amérique latine, de l’Asie, ou même de l’Europe. En revanche, sur l’islam je peux vous dire que nous ne sommes pas mauvais, même en Afghanistan ! ÉL. Croyez-vous à un « choc des civilisations » ? Ah oui ! Il y a un choc entre l’islam et la civilisation chrétienne. Il n’y a
Patrimoine SAS, même pas mort

Extrait d’un article écrit par Hervé Hugueny et paru dans LivresHebdo du 25 août 2017 Depuis le décès de l’auteur de romans d’espionnage, les éditions Gérard de Villiers vivent de leur fonds très rentable. Une suite de la série est pour le moment exclue. Un administrateur provisoire doit régler les querelles de succession entre épouses et enfants. On a toujours fait croire à mon mari que ce qu’il écrivait ne valait rien, et qu’il était inutile d’entretenir le fonds de la maison », s’indigne Christine de Villiers. La veuve de Gérard de Villiers, gérante de la maison du même nom, s’attache à prouver le contraire depuis le décès de l’auteur de la série SAS, en octobre 2013. Elle a entrepris de rééditer les 200 aventures de Son altesse sérénissime (SAS, donc) le prince Malko Linge. Depuis l’édition en 1965 du premier volume, alors chez Plon, cet alerte châtelain autrichien trucide autant d’ignobles affreux qu’il séduit d’incandescentes beautés, au service de la CIA. Train de vie Dans SAS à Istanbul, improbable histoire de tunnel pour sous-marins soviétiques creusé sous le détroit du Bosphore, l’espion commençait tout juste à dépenser ses somptueux honoraires dans la coûteuse rénovation du domaine familial, détruit par l’Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale. En 2013, dans La vengeance du Kremlin, dernier récit bien plus réaliste inspiré du curieux suicide de Boris Berezovski, opposant au régime de Poutine, il n’y a plus de communiste à anéantir et il ne manque plus une tuile au château, mais il faut bien continuer à payer le chauffage et le personnel. Soutenant lui-même un train de vie élevé, Gérard de Villiers était en permanence tendu vers son prochain épisode, poussant le rythme jusqu’à cinq titres par an à la fin de sa vie. « Il ne se préoccupait pas vraiment de l’entretien de son fonds », reconnaît celle qui est restée son épouse, très attachée au maintien de l’image du couple en dépit de la vie très aventureuse de « M. SAS ». Devenue la gardienne de l’œuvre de ce stakhanoviste du roman d’espionnage, Christine de Villiers remet quatre titres en vente chaque mois. Avec Embargo, Enquête sur un génocide,Tuerie à Marrakech et Zaïre adieu publiés en août, 82 titres sont disponibles. Début 2020, le programme de réédition sera bouclé. Les couvertures sont refaites au fur et à mesure des réimpressions pour devenir plus acceptables en librairie. Le fond noir brillant et l’embossage doré des lettres sont remplacés par de sobres couleurs mates. Le sigle SAS encadre toujours des photos de jeunes femmes affichant plus de goût pour l’industrie de l’armement que pour celle du textile, brandissant leur artillerie sans trop s’embarrasser de vêtements, mais elles sont moins dénudées qu’auparavant. Ces procédés basiques et la prose sans prétention de ces romans de gare, toujours très vendus en Relay, ont réussi une performance à laquelle le président du Centre national du livre, Vincent Monadé, a récemment consacré tout un livre : Comment faire lire les hommes de votre vie. Vivant exclusivement de son fonds, la maison d’édition se trouve de fait dans une situation rarissime dans l’édition, d’autant plus surprenante que, du vivant de l’auteur, SAS était toujours en prise sur l’actualité la plus chaude. « Nous vendons 18 000 à 20 000 exemplaires par mois. Nous devons encore trouver quelques ajustements pour les mises en place, et nous surveillons attentivement les retours », insiste la gérante. Après avoir quitté Hachette fâchée, elle se dit très satisfaite de la diffusion-distribution Interforum. Pour contrôler les stocks et éviter le pilon, SAS sera bientôt fabriqué par Copernics, son service d’impression à la demande. Rancoeur et succession Au rythme de diffusion indiqué, et en fonction du prix de ses aventures récemment passées à 7,95 euros le volume, le prince Malko représenterait environ 800 000 euros de chiffre d’affaires annuel, avec des frais très limités. Lorsqu’elle publiait une nouveauté trimestrielle, toujours classée dans les meilleures ventes poche, la maison engrangeait en moyenne 1,6 million d’euros de recettes annuelles, et dégageait environ 600 000 euros de bénéfice net partagé à parts égales entre le couple de Villiers, actionnaire à 50/50. La société ne publie plus ses comptes, mais « elle va bien, il n’y a aucun souci », assure Me Isabelle Didier, administratrice provisoire nommée en février par le tribunal de commerce de Paris, à la demande de l’ex-troisième femme de Gérard de Villiers, et des deux enfants nés de deux mariages antérieurs. La succession de l’inventeur de SAS a déclenché une toxique Opération apocalypse (3e titre de la série), libérant les rancoeurs que sa vie agitée avait suscitées dans son entourage, aiguisées par les appétits pour les flux d’argent qu’il a produits jusqu’à l’épuisement. La troisième femme (dont l’avocat n’a pu être joint) réclame le solde d’une prestation compensatoire indexée sur les revenus de son ex-mari, « mais elle n’a aucun droit sur la société », insiste fermement la quatrième épouse. En revanche, Michel et Marion, les deux enfants, disposent d’une partie de la maison d’édition, en indivision. Au vu de la liste de ses demandes au tribunal, le fils soupçonne sa belle-mère des pires malversations (son avocat n’a pas plus répondu à nos appels). La fille est plus mesurée mais s’est quand même jointe à la procédure. « Je suis parfaitement sereine sur la tenue des comptes, mais je suis déçue par la longueur de cette mission, très coûteuse », déplore Christine de Villiers. Isabelle Didier, dont le mandat a été prolongé, bute sur la désignation d’un représentant neutre de l’indivision, qui dépend des associés. Il s’agit notamment de dénouer le contrôle des éditions Gérard de Villiers, dont la gérante deviendra majoritaire par les règles de l’héritage. Eloges du New York Times Christine de Villiers sera alors plus libre d’aller au-delà de la seule préservation de l’oeuvre de son mari. « Ce n’était pas le provocateur d’extrême droite qu’on a caricaturé », affirme-telle. En février 2013, un long et très élogieux article du New York Times lui avait valu des ventes de droits aux
Tentative de hold-up sur les éditions Gérard de Villiers !

Extrait d’une interview de Christine de Villiers par ActuaLitté le 24 juin 2019 La série aux 100 millions d’exemplaires vendus, S.A.S, écrite et publiée par Gérard de Villiers, fait l’objet de négociations depuis 2015, pour une adaptation au cinéma. Dans les négociations, le studio LionsGate, et dans le rôle du prince Malko Linge, un certain Michael Fassbender. Le film, Malko, n’a pas encore de date de sortie. Et pour cause : dans les coulisses, les complots ne manquent pas. L’information vient tout juste de tomber : l’acteur germano-irlandais Michael Fassbender incarnerait le prince autrichien Malko Linge héros des SAS de Gérard de Villiers. Mais autour des ouvrages SAS et de la succession de Gérard de Villiers, on ne compte plus les coups tordus. « Tout est fait pour tenter de me discréditer, me déposséder, notamment de la société », explique agacée Christine de Villiers. Apparition d’une “joint-venture” ! Dernière histoire en date : après des péripéties sans fin l’opposant aux deux enfants de l’écrivain, l’apparition d’un certain Lars Sylvest, producteur de films Danois, ayant tenté de négocier avec Gérard et Christine de Villiers. « Je l’avais rencontré lors d’un déjeuner dans notre maison de Saint-Tropez en 2011 et nous avions évoqué l’adaptation des livres de Gérard au cinéma. Mais rien n’a abouti, faute de scénariste, et sans doute aussi de moyens. » Jamais… Jusqu’à ce début d’année 2019, où ce Lars Sylvest affirme, par e-mail uniquement, être seul et unique propriétaire de l’ensemble des droits sur l’œuvre du romancier. Il prétend que, depuis 2008, mon mari et Raymond Danon auraient monté une “joint-venture” qui lui donnerait le statut de propriétaire de tous les droits sur l’œuvre SAS, droits audiovisuels et droits afférents » explique Christine de Villiers. Raymond Danon fut le premier producteur à sortir un film inspiré de l’œuvre S.A.S. C’était en 1983, “S.A.S. à San Salvador” réalisé par Raoul Coutard. « Ce fut un flop terrible », se souvient la veuve de l’auteur. « Si mon mari avait à nouveau tenté l’aventure avec Raymond, que nous connaissions très bien, je l’aurais évidemment su. » Les droits détenus sur les 200 livres S.A.S Autre protagoniste de cette très étrange affaire, l’agent littéraire Ryan Harbage, américain installé à New York, et expressément chargé par Gérard de Villiers et son épouse, Christine, de l’exploitation de tous les droits précités pour le monde entier, droits audiovisuels et autres inclus. « C’est à la suite de la parution d’un papier (The Spy who knows too much) en février 2013 dans le New York Times que Ryan Harbage avait contacté Gérard, puis obtenu que les aventures du Prince Malko soient publiées chez Random House, le plus grand éditeur du monde ». Mais qui est alors ce Lars Sylvest convaincu – ou cherchant à convaincre – qu’il est le propriétaire des droits sur l’intégralité de l’œuvre de Gérard de Villiers ? « Toujours avec une mystérieuse adresse e-mail, ce Lars Sylvest est entré en relation avec Greg Shapiro que j’avais rencontré quelques mois plus tôt à Paris. Il a également pris contact avec Lionsgate, pour revendiquer les droits sur tous les livres. » Mais LionsGate attend pour signer ce projet fou. Le staff de la société de Production est méfiant ! Élément éminemment troublant : un porte-parole de Lionsgate évoque justement Lars Sylvest, de Black Magic, comme un coproducteur, tout comme Thorsten Schumacher, de Rocket Science. La presse américaine s’est emparée immédiatement de ce qui pourtant semble être une imposture. « C’est une tentative de hold-up sur l’oeuvre de Gérard : dès que mon agent a réclamé à celui qui se fait passer pour Lars Sylvest des preuves de son identité et de ce qu’il avançait, il s’est évaporé. Usurpation d’identité et tentative d’escroquerie ? Lionsgate souhaiterait développer autour du personnage du Prince Malko, un projet qui pourrait s’avérer formidable. « Encore faut-il débusquer le bon interlocuteur ! ». Guerrier gentleman, dimension érotique, moralité très personnelle… tout est là pour plaire. Le premier film, qui serait une adaptation du S.A.S Berlin Checkpoint Charlie, numéro 29 de la série, est en cours d’étude. Mais… « Personne ne savait que nous étions en pleines négociations avec Greg Shapiro avant que je n’en parle dans vos colonnes. Tout cela ressemble fort à une usurpation d’identité destinée à aboutir à cette gigantesque escroquerie. Nous cherchons à comprendre comment cette tentative d’escroquerie a bien pu se monter. » Christine de Villiers conclut : « Mais notre escroc n’est pas parvenu à convaincre LionsGate qui attend pour signer. » Et Ryan Harbage, l’agent littéraire, d’ajouter : « C’est ça, la bonne nouvelle… » Selon la gérante des éditions Gérard de Villiers : « Il s’agit très certainement de personnes qui ont eu accès aux documents qui furent volés dans l’appartement de l’avenue Foch, pendant que mon mari était hospitalisé, en train de mourir. » Une plainte a été déposée par Christine de Villiers à la BEFTI, Brigade d’Enquêtes sur les fraudes aux technologies de l’information.