Gérard de Villiers
L’auteur de romans d'espionnage qui en savait trop

Gérard de Villiers est un écrivain, journaliste et éditeur français, né le 8 décembre 1929 à Paris 15e (décédé le 31 octobre 2013 à Paris).

Les années 1950, portées par l'euphorie amnésique de l'après-guerre, vont rendre la chasse plus drôle encore et enchanter ses 20 ans. Le voilà journaliste pour le groupe Lazareff. D'Orly, il s'envole jusqu'au bout du monde pour France-Dimanche, en ce temps où Roissy n'existait pas.

Gérard de Villiers est l'écrivain français le plus populaire en France et dans le monde. Il est le père de la série SAS dont le héros est autrichien,Son Altesse Sérénissime, alias SAS, alias Malko Linge, aristocrate désargenté, agent sur tous les fronts et voyage en mission pour la C.I.A.

De 1965, année du premier SAS à ce mois d’octobre 2013, Gérard de villiers à publier 200 SAS tirés en moyenne à 200.000 exemplaires chacun. Soit plusieurs centaines de millions de volumes tirés, sans compter les innombrables traductions et les éditions pirates.

En plus de ses séries (SAS, Brigades Mondaines, JAG, l'Éxécuteur), Gérard de Villiers a écrit des sortes de mémoires (Sabre au clair et pied au plancher, Mes Carnets de grand reporter) ainsi qu'un livre d'enquête sur l'enlèvement en Irak des journalistes français Christian Chesnot et Georges Malbrunot.

Gérard de Villiers est connu pour écrire des romans en phase avec l'actualité (conflits ou menaces terroristes du moment) et se déplace sur les théâtres d'opération.

« C'EST DONC À 007 QU'IL FAUT REMONTER POUR COMPRENDRE MALKO ».

Quand Ian Fleming, le créateur de « James Bond 007»,« a la bonne idée de mourir », (le 12 aout 1964). Paul Paoli, venait de lancer chez Plon la collection « Nuit blanche » chargée de concurrencer la « Série noire » de Gallimard, presse son copain Villiers : « Grâce à Fleming, le public a repris goût aux agents secrets. Pourquoi tu ne crées pas une série d'espionnage avec un héros récurrent ? »

C'était parti. Il s'empare de trois personnages croisés ici et là, un baron, un colonel, un marchand d'armes, tricote leurs ADN pour en faire un aristo sans le sou, le prince Malko Linge. Un Autrichien.

Comme Anglais, il y avait Bond. Un Français, personne ne l'aurait pris au sérieux. A part le fromage et le vin, rien de chez nous n'est crédible à l'étranger. A son héros, il transmet son insatiable goût des bombasses aux belles « croupes » et aux voix « rauques », ses rencontres d'un soir et celles sur lesquelles il s'est contenté de fantasmer.

C'est ainsi que naît SAS à Istanbul, le premier de la série. Le public accroche. Le roman contient ce qu'il faut d'aventure, d'érotisme, d’action, mais aussi d'informations. « Je suis resté journaliste, affirme Gérard de Villiers. Mes livres sont d'abord des reportages décrivant des faits réels. Dans Djihad, par exemple, 90 % de ce que j'écris est exact. »

Pour chacun de ses livres, l'auteur se documente, se rend dans chaque pays, étudie la situation politique, observe quels services secrets s'affrontent, et assaisonne le tout avec une fiction. Les descriptions sont soignées à un point tel que, dit la rumeur, des agents de renseignement français embrasseraient l'essentiel de la situation d'un pays en lisant les aventures du prince Malko. « N'exagérons rien, se défend Gérard de Villiers. Mais il est exact que j'ai des amis dans les services de renseignement. » Pour appuyer, il montre un livre consacré aux services secrets écrit en bulgare avec une curieuse dédicace sur la page de garde : « We are the samefamily » (Nous sommes de la même famille). « Les agents du renseignement sont mes premiers lecteurs, poursuit Gérard de Villiers, et n'hésitent pas à corriger mes erreurs. Mais il y en a peu. Je suis un auteur français qui travaille à l'américaine. Mes romans sont de véritables enquêtes d'investigation. »








Gérard de Villiers

Gérard de Villiers

Gérard de Villiers

Gérard de Villiers

Gérard de Villiers